Chapitre 8. C'est ça qui est ça!

Finalement, j’ai décidé que je ne publierais jamais ce manuscrit (je ne sais toujours pas exactement comment l’appeler). Catherine ne trouve pas que ce serait une bonne idée et je ne suis pas sûr que ça intéresserait grand monde de toute façon. Il y a aussi le problème de Sean et de son propre livre. La nécessité de demander à tout le monde leur autorisation avant de rendre le document public. Il faudrait en plus que je réécrive à peu près tout, puisque la qualité du français laisse à désirer. Ça a joué le rôle thérapeutique que ça devait jouer, et c’est peut-être une bonne chose que ça se limite à ça. Ça me fait quand même un beau souvenir pour mes vieux jours. Je vais donc limiter l’autorisation de lecture de ce texte à Catherine (dans quelques mois, question de laisser tomber la poussière sur certains événements sensibles) et à nos futurs enfants. Je sais que ça va me chicoter longtemps de savoir si j’aurais dû ou non au moins essayer ; mais je n’ai qu’une parole ! Pour mes futurs enfants, je leur demande de respecter aussi cet engagement, même après ma mort. Je leur demande d’en limiter la diffusion à leurs seuls enfants également. Dans quelques générations, ce récit deviendra peut-être un best-seller (sans vente), si les Lahaie sont le moindrement prolifiques.

Je ne trouve pas non plus que le concept d’individualisme conscient mérite que l’on écrive un livre à ce sujet. Ma conclusion, c’est que chacun doit vivre sa spiritualité de manière individuelle et en privé ; les religions, les sectes, les croyances religieuses c’est inquiétant. C’est sans doute un mal nécessaire, incontournable, mais d’après moi, ça ne doit certainement pas être encouragé. Publier ce livre viendrait en partie contredire cette conclusion en présentant une idéologie pour adoption. J’espère aussi de tout cœur que Sean ne publiera jamais son livre à ce sujet.

J’ai aussi découvert, pendant cette rédaction, que l’altruisme vrai existait, mais qu’en fait c’est l’amour ; je parle de l’amour du conjoint, l’amour d’une vie. Il faudrait retirer le mot altruisme du dictionnaire, il est inutile et crée de la confusion. Quand on confond son bien-être avec celui de l’autre, c’est seulement à ce moment-là que l’altruisme existe vraiment. Sinon, c’est de la générosité apporté par notre individualisme conscient et notre volonté de se valoriser. Si j’écris un jour un livre, ce sera sur l’amour. C’est magique l’amour ! C’est peut-être ça Dieu, c’est l’amour ! Pas besoin de religion pour s’aimer, juste besoin d’être chanceux et de se laisser aller à sa poésie.

Bon, je sais plus trop comment finir tout ça. J’étire la sauce, on dirait que je ne veux plus finir… OK, salut !

1 commentaire:

  1. Oui on peut être absolument certain, et pas seulement croire, qu'il y a une Source Ineffable Eternelle Bienveillante de tout qui nous laisse libre de faire la mal, mais nous invite à aimer, et cela sans avoir besoin des béquilles religieuses

    Non le mot altruisme n'est pas inutile, surtout qu'on a trop galvaudé amour et charité.

    Un altruiste est (pour moi) quelqu’une ou quelqu’un qui, recherche quotidiennement à croître en sagesse, incluant l’équanimité et le détachement de toutes les vanités matérielles éphémères, afin de mieux pouvoir, corps après corps, cadre de vie et d’évolution choisi après cadre de vie et d’évolution choisi (entre deux incarnations), s’efforcer volontairement d’avoir un sentiment bienveillant pour de plus en plus de gens, en commençant par ceux qui lui sont le plus proche ; en étant toujours disposer, dans la limite de ses moyens financiers, énergétiques, horaires et autres, à répondre à une demande d’aide et, si le contexte le lui permet et qu’il lui reste du temps, à militer pour l’une ou l’autre cause d’intérêt générale, voire à proposer son aide, sans jamais l’imposer. Et ce parce que c’est la meilleure chose que pouvait concevoir pour ses créatures conscientes d’être, dans le respect de leur liberté, l’Ineffable Source de tout au sein de laquelle l’altruiste devenu parfait est alors à même de se fondre, sans faire tache, pour l’éternité.

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