Chapitre 3. 24 mai 2006

Catherine est revenue vers 17h. Elle m’a dit qu’elle était impatiente de lire la suite. Qu’elle avait lu le texte en entier le soir précédent et qu’elle avait eu beaucoup de difficulté à travailler aujourd’hui. Elle trouvait que j’avais eu une bonne idée d’utiliser les citations pour alléger le texte. Je lui ai dit que sa critique littéraire ne m’intéressait pas tellement pour l’instant, j’étais plus intéressé par ses impressions en général.

-Tu penses vraiment que c’est probablement fini entre nous et que notre relation, si elle se poursuit, ne mènerait nulle part? On a vraiment qu’une relation de fuck-friends depuis un certain temps?

-Au moment où j’ai écris ça, je le pensais vraiment. J’étais un peu frustré par ton manque d’intérêt pour les questions philosophiques qui me préoccupent. Maintenant, depuis notre conversation d’hier, je ne sais plus.

-Tu sais, moi je n’ai pas du tout cette impression-là. Je te voyais comme l’amour de ma vie, le futur père de mes enfants.

-Ayoye! Il aurait peut-être fallu s’en parler avant!

-Pour moi, ça allait de soi, je ne sors pas avec quelqu’un pendant 2 ans juste pour passer le temps.

-Tiens, c’est le reste du document. STP lis-le, tu auras une meilleure idée de ce que je pense vraiment maintenant.

-J’ai de la misère à analyser ta situation. J’ai concentré mon analyse sur ce que je crois maintenant être « notre » situation.

-Tu sais Catherine, je crois que l’une ne va pas sans l’autre. C’est ça qui a tout déclenché. C’est là-dedans que je suis en ce moment, et il y a tout lieu de croire que ça va continuer. Il faut que je sache si tu es à mes côtés ou pas là-dedans.

-Je ne veux pas être à tes côtés, juste comme le copain qui t’appuie. Je veux être à tes côtés si tu choisis que je suis celle que tu aimes vraiment et que tu aimerais passer ta vie avec moi. Je ne te demande pas de t’engager pour la vie, mais il faut au moins que tu y croies dans le moment présent.

-Écoute, je peux pas te répondre vite de même. Il faut que j’y pense, que je m’en assure. Avec mes autres préoccupations actuelles, je ne te garantie pas que je vais arriver à te donner une réponse à court terme.

-Je veux pas te compliquer la vie en te faisant vivre une rupture en plus de ta maudite « situation », mais si on a pas le choix, ce sera ça!

-Catou, je ne peux pas décider rapidement d’un côté ou de l’autre. Si jamais j’arrive à la conclusion que tu es la femme de ma vie dans 2 semaines et que la rupture est déjà déclarée, qu’est-ce qu’on fait?

-C’est pas le temps pour les Catou, c’est trop grave! Je ne vais pas demeurer ta copine en attendant que tu te décides. Quelle que soit la situation pénible que tu vis. Je ne vais quand même pas me faire souffrir pour que tu souffres moins. C’est pas en te trouvant des compagnons de tourmente que tu vas t’en sortir!

-Peut-être, mais qu’est-ce qu’on fait d’abord?

-Jean-François, t’es assez intelligent pour prendre une décision.

-Je ne veux pas la prendre seul.

-Qu’est-ce que tu suggères?

-Je suggère que tu lises ce deuxième chapitre et que tu me reviennes demain. Même si tu le lis ce soir, reviens-moi demain en fin de journée. Laisse-toi le temps d’y penser. Si demain, tu trouves encore que tu n’es pas prête à m’accompagner dans ma merde, étant donné l’incertitude planant sur la force de notre couple, alors il faudra envisager la rupture…

-Mais…

-Si c’est le cas, je vais te demander de t’expliquer par écrit à la suite de mon texte, et de donner tes impressions par rapport à ce que tu appelles la « maudite situation ». Qu’en penses-tu?

-Tu capotes vraiment avec ton texte! Est-ce qu’on serait pas mieux de simplement se parler plutôt que de passer par l’encre et le papier?

-Moi, je trouve que ça fonctionne plutôt bien par l’encre et le papier. Tu peux bien faire ça pour moi! C’est ce que j’ai à te suggérer, as-tu quelque chose de mieux à offrir?

-Pas vraiment vite de même. Si on continue, on oublie le texte?

-Toi, tu oublies le texte, moi j’ai décidé de continuer à relater le fil des événements. Ça me fait le plus grand bien! Tu feras donc partie du texte si tu décides que l’on continue.

-Mais si on ne continue pas, je dois écrire quelques pages explicatives de mon bord. Tu es certain que tu y tiens vraiment?

-J’y tiens!

-Et si on décide que l’on devrait plutôt simplement prendre un break en attendant que la situation se règle?

-Tu y crois vraiment aux breaks toi?

-Dans certains cas, oui.

-Pour le break, tu devras aussi t’expliquer par écrit.

-Fais-tu exprès pour m’écoeurer?

-Non, au contraire, tu sais très bien que je préférerais 100 fois que tu décides de rester avec moi.

-Bon, donne-moi ce texte. Je reviens demain vers 17h. Tu seras là au moins?

-Oui, j’y serai. On a un deal?

-On a un deal, à demain!

Je suis incapable d’expliquer comment je me sentais. J’avais surtout peur de la perdre je crois. L’optimisme de la veille avait disparu. C’était quoi cette histoire de break à la con?

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